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Aloïs Brunner

En 1977, les Klarsfeld ont entrepris de repérer précisément Alois Brunner et d’essayer de le faire extrader ou expulser de Syrie, où il était notoire qu’il s’était réfugié au début des années 50. En 1961, il avait été victime d’un attentat où il avait perdu un œil et probablement provoqué par le Mossad. L’affaire était tombée dans l’oubli, ce qui était inadmissible, s’agissant du bras droit d’Eichmann qui avait sévi en Autriche (4 500 déportations), en Grèce (4 500), en France (2 400) et en Slovaquie (10 000). Un mandat d’arrêt courait contre lui en Allemagne pour plus de 120 000 victimes.

Avec des détectives  privés autrichiens, nous avons pu obtenir la preuve de la présence de Brunner à Damas, son adresse précise et Beate a même pu lui parler au téléphone. Serge s’est rendu sans visa à Damas en juin 1982 et a eu la possibilité de transmettre le dossier de Brunner aux autorités syriennes avant d’être refoulé ; mais l’affaire a été déclenché médiatiquement. Les Klarsfeld ont effectué de nombreuses démarches à Bonn et Paris, entrainant des demandes d’extradition manquant de détermination de la part des deux pays. Ils ont effectué également des démarches et des manifestations contre la Syrie aux USA. Mais Hafez el Assad, n’a pas cédé et n’a pas lâché Brunner, fort de sa position géostratégique. Les Klarsfeld ont rencontré le président de la RDA, Honecker et ont obtenu également de sa part une demande d’extradition ; mais la RDA en 1989 ne disposait plus de son influence passée en Syrie.

Beate a été refoulée en 1987 de Damas. Serge, en 1990, a pu entrer en Syrie avec un visa d’affaire, mais après des démarches provocatrices, a été expulsé. Beate en 1991 est entrée en Syrie avec le passeport  d’une militante des FFDJF. Elle a manifesté devant le Ministère de l’Intérieur syrien, a été arrêtée et expulsée de Syrie, entraînant la suspension pendant deux ans, de l’aide de l’Union européenne à la Syrie.

Les Fils et Filles ont manifesté en 2000 à Paris et à Berlin lors de la visite d’État d’Assad. Les Assad non pas cédé. Brunner a été victime en 1982 d’un attentat au colis piégé, envoyé d’Autriche, qui lui a fait perdre quatre doigts de la main gauche. Il serait mort en 2002, reclus depuis des années par Assad dans le sous-sol d’un immeuble et sous bonne garde. Une fin misérable justifiant nos efforts pour qu’il finisse ainsi sa vie, meurtri dans sa chair et dans des conditions difficiles, en raison de ses crimes et non dans une tranquille sécurité.  Les Klarsfeld ont obtenu en 2001 son procès par contumace, devant la cour d’assises de Paris. Serge, Arno et Lida ont plaidé l’affaire. Brunner a été condamné à la réclusion perpétuelle par contumace. La salle d’audience était remplie par les militants FFDJF.


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