Après la publication en 1978 du Mémorial de la Déportation des Juifs de France, le rabbin Daniel Farhi , membre des FFDJF a pris l’initiative pour le Mouvement Juif Libéral de France d’instituer avec le concours des Fils et Filles une cérémonie annuelle ininterrompue pendant 24 heures de lecture des noms des victimes de la Shoah sur l’esplanade qui domine la Seine et qui est proche de l’emplacement du Vel d’Hiv et le jour de Yom Ha Shoah. Cette cérémonie s’est imposée et depuis une dizaine d’années se déroule désormais au Mémorial de la Shoah avec le concours du MJLF et des FFDJF. Parallèlement en 2002 les Fils et Filles ont décidé pour le 60e anniversaire de la déportation de faire une cérémonie pour commémorer le départ de chacun des 82 convois de déportés : à la date de départ de chaque convoi à midi et sur le lieu même de départ du convoi (64 à Drancy, 6 à Pithiviers, 2 à Beaune-la-Rolande , 2 à Compiègne, un à Angers, un à Toulouse, un à Lyon, un à Clermont-Ferrand). Au cours de cette cérémonie Serge Klarsfeld rappelle le contexte du départ du convoi, comment il a été constitué et quel a été son destin. Puis tous ceux qui veulent lire les noms des parent ou amis déportés prennent la parole tout à tour. La cérémonie dure près de 2 h et parfois plus. En 2002 les Fils et Filles étaient encore dans la force de l’âge et se tenaient debout par n’importe quel temps et le noyau des FFDJF était toujours présent. Ce cycle de lectures a duré du 27 mars (convoi n° 1) au 18 août 2004 (convoi de Clermont).
Dix ans plus tard en 2012 les FFDJF ayant pris un coup de vieux ont décidé de commémorer le 70e anniversaire assis sur le parvis du Mémorial de la Shoah, désormais co-organisateur de la cérémonie avec les Fils et Filles. Pour la troisième fois le 27 mars 2017 pour le 75e anniversaire les Fils et Filles ont assuré ce troisième épisode de deux ans jusqu’au 18 août 2019. Qu’en sera-t-il en 2022 ?
Ces lectures (le nom, le prénom et l’âge pour les moins de 18 ans) sont émouvantes et chaque lecteur peut évoquer la mémoire de celui qui a été déporté ou qui est mort dans un camp en France ou qui a été exécuté ou abattu sommairement parce qu’il était Juif. Le noyau des FFDJF assure toujours la permanence de ces cérémonies.