À son retour de Bolivie en 1972, Beate a publié sur la lancée de l’affaire Barbie, la première autobiographie « Partout où ils seront ». De nombreuses communautés et organisations juives lui ont demandé de la présenter, ce qui lui a donné la possibilité de mobiliser la population juive et les journaux de la presse régionale pour la campagne qu’elle menait afin de faire juger les criminels nazis bourreaux des Juifs de France. En 1975 la publication de ses mémoires aux Etats-Unis l’a projetée dans le circuit des conférences, ce qui lui a permis d’une part de faire venir à elle ceux qui souhaitaient l’aider pour la publication des ouvrages de Serge et, d’autre part, de subvenir aux besoins d’une famille où les parents se rendaient disponibles pour mener à bien les missions qu’ils s’étaient fixées : obtenir le procès à Cologne de Lischka, Hagen et Heinrichsohn et changer la mémoire de Vichy grâce à la mise en cause judiciaire de Bousquet, Leguay, Papon et Touvier.
Deux fois par an Beate s’est mobilisée pendant une décennie pour prononcer un maximum de conférences dans le circuit du B’nai Brith et dans un minimum de temps.
Exemple : en 1980 en un mois Beate parle successivement à New York, Washington, Syracuse, Baltimore, Norfolk, Cincinnati, Madison, Bloomington, Los Angeles, San Francisco , Richmond, Winnipeg, Montréal, Houston, St. Laurent, Buffalo, Sarasota, Miami et Dayton.
En France et en Allemagne Beate et Serge parlent bénévolement et souvent aux scolaires. Ailleurs non, car leurs auditeurs ne participent pas aux actions engagées par les Fils et Filles. Beate a été invitée à parler en Argentine, au Brésil, au Venezuela, au Canada, en Australie, à Pékin, en Israël et un peu partout en Europe. Elle a été orateur principal aux Nations-Unies à New York pour la Journée mondiale de l’Holocauste le 27 Janvier 2016 et au Parlement européen en 2017. Serge a parlé d’innombrables fois en France et souvent aux U.S.A. Pour le Projet Aladin, il a discouru sur la Shoah à Tunis, au Caire, à Amman, à Bagdad et à Erbil.