JULIEN par DANIEL

Il était notre mémoire fidèle, notre conscience intransigeante.

Julien, notre cher Julien, nous a été arraché si brutalement et si injustement que nous ne pouvons encore mesurer l’immensité de notre perte. Nous pouvons seulement verser des larmes sans doute les plus sincères que la mort ait jamais causées. C’est chaque jour désormais que nous ressentirons la torture lancinante, pour nous qui l’aimions tant, de vivre dans un monde privé de Julien.

C’était un être rare, vaillant comme un chevalier de légende et quand il apparaissait avec sa silhouette de jeune homme, sa bonne humeur, la fraîcheur et la véhémence de ses sentiments qu’il exprimait dans son langage direct, il irradiait une telle vitalité que sa personnalité s’imposait à tous et que chacun, quelle qu’aient été sa sympathie ou son antipathie pour Julien, sentait qu’il se trouvait devant un être d’exception.