Parution : 01/01/1969
En giflant le Chancelier Kiesinger j’ai voulu témoigner qu’une partie du peuple allemand et surtout la jeunesse est révoltée par la présence à la tête du gouvernement de la République Fédérale Allemande d’un nazi qui fut directeur-adjoint de la propagande hitlérienne vers l’étranger. Le III’ Reich a signifié une idéologie aussi stupide que cruelle, la guerre et ses dizaines e. millions de victimes, le racisme, les camps de concentration, la chambre à gaz, le four crématoire, la culpabilité et la honte de l’Allemagne. NOUS ne voulons plus de cette Allemagne et nous refusons aux Allemands qui ont joué un rôle dirigeant dans le IIIème Reich le droit de participer à la vie politique allemande. Kiesinger est le plus représentatif et le plus dangereux de ces nazis qui pervertissent à nouveau le peuple allemand. Kiesinger et ses complices sont en train de faire de l’Allemagne Fédérale un pays revanchard, expansionniste, qui refuse les conséquences de la guerre mondiale et réclame l’arme atomique. Tant que Kiesinger et ses complices resteront au pouvoir, tous les peuples qui ont souffert du nazisme, surtout dans l’Est européen, auront raison de redouter l’Allemagne de Bonn. Pour la paix, la liberté, pour le socialisme en Europe et pour l’honneur de l’Allemagne, il faut chasser le nazi Kiesinger et ses complices.
BEATE KLARSFELD, 4 novembre 1968.
Déclaration enregistrée avant de quitter Paris pour Berlin.
Beate KLARSFELD - Joseph BILLIG